Cette structure d’un genre nouveau, officiellement lancée le 21 septembre, élira domicile au CREPS de Chatenay-Malabry, lequel mettra à disposition ses ressources pour parvenir à l’excellence recherchée.
Comme l’a rappelé, en préambule, Hugues Cavallin, Président du Conseil d’administration du CREPS, la Maison de la performance a été voulue par l’Agence nationale du Sport (AnS) « au service des sportifs de haut-niveau franciliens et de leur encadrement ». Elle sera placée sous la responsabilité de Philippe Omnès, déjà en charge du sport de haut-niveau au sein du CREPS.
Passer « du prêt-à-porter à la haute couture »
Il s’agit d’une « nouvelle structure qui vise à optimiser la performance des sportifs de haut-niveau aux prochains Jeux Olympiques et Paralympiques d’été et d’hiver, à Pékin en 2022 et Paris en 2024 », a expliqué Hugues Cavallin. L’idée est de passer « d’un service de prêt-à-porter à un service de haute couture ». Et ce, autour de quatre axes incontournables :
- L’optimisation de performance, laquelle inclut les conditions d’entraînement, la préparation physique, l’aspect mental et la formation professionnelle continue de l’encadrement ;
- L’analyse de la performance via la collecte de données statistiques censée aider les entraîneurs et les athlètes à pendre les (bonnes) décisions stratégiques ;
- L’environnement socioprofessionnel, autrement dit, l’aménagement de la scolarité, la gestion des dispositifs d’aide à l’insertion, l’animation des acteurs territoriaux qui interviennent dans la reconversion des sportifs, l’information relative aux dispositifs d’accompagnement, les actions de sensibilisation et de prévention etc. ;
- L’accompagnement des sportifs paralympiques dans le cadre d’une approche plus globale incluant notamment des animations assurées par les acteurs territoriaux du handisport et du sport adapté, la facilitation de l’accès aux équipements et, bien sûr, l’identification des athlètes concernés.
« Une politique de l’aller vers »
Un champ à 360 degrés qui fera de la Maison de la performance, selon les mots de Yann Cucherat, conseiller expert haute performance à l’AnS, « une sorte de guichet unique qui va permettre au CREPS, avec ses compétences, de rayonner sur tout le territoire et de mettre en réseau les différents acteurs avec leur savoir-faire pour accompagner les athlètes ». Ce qui concourra à la « transformation du modèle d’accession à la haute performance sur nos territoires ».
« Ce dispositif fondé sur une coopération entre les acteurs intéressés par la performance est innovant », a renchéri Michel Godard, Directeur du CREPS d’Île-de-France, le but étant « d’amener un service ressources et compétences premium pour les fédérations sportives (…) en apportant une valeur ajoutée », par exemple, « en utilisant le réseau des experts du Grand INSEP ».
En somme, comme l’a confirmé la ministre chargée des Sports, Roxana Maracineanu, « la Maison de la performance accomplit, dessine et réalise la nouvelle gouvernance du sport, laquelle associe, pour leur laisser plus de place, de nouveaux acteurs, à savoir les collectivités, les territoires, le mouvement sportif et les partenaires économiques ». Avec, à la clef, « un service qui va vers les sportifs au lieu que ce soient les sportifs qui viennent demander de l’expertise au ministère, à la Région ou à leur fédération. Nous sommes vraiment dans cette politique de l’aller vers. » Pour cela, « les CREPS, sur lesquels sont basées les Maisons de la performance, seront renforcés par l’octroi de ressources humaines supplémentaires mises en place par l’État pour mener à bien un projet qui consiste à accompagner les sportifs de haut-niveau partout où ils s’entraînent et pas seulement les sportifs qui se préparent dans les CREPS ».
« Cela va changer la vie de tout le territoire »
« C’est quelque chose que nous attendions depuis très longtemps, a insisté Evelyne Ciriegi, Présidente de la Conférence Régionale du Sport et du CROS Île-de-France. Grâce la confiance et à la proximité, nous allons pouvoir renforcer notre accompagnement pour tous les sportifs. Ils le méritent alors que par le passé, des athlètes n’ont pas été aidés ni soutenus au maximum de ce qu’il était possible de faire. Cela va changer la vie de tout le territoire. Il convient de capitaliser sur ce qui a été fait pour l’optimiser tous ensemble. »
Et les cadres techniques sont plus que jamais demandeurs, a martelé Ludovic Royé, Président de l’association des DTN : « Les fédérations s’appuient sur la dynamique locale qui prévaut en Île-de-France. Il y a énormément d’attente. Nous avons hâte de voir ce que cela va permettre de produire en termes de nouveaux services pour les sportifs et pour atteindre un meilleur niveau de performance. »